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Christian de Chalonge

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Christian de Chalonge
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Christian René Marcel Gillet de ChalongeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinctions
Films notables

Christian René Marcel Gillet de Chalonge, dit Christian de Chalonge est un réalisateur et scénariste français né le à Douai dans le Nord et mort le à Saint-Denis.

Réalisateur de 9 films et de plusieurs téléfilms, Christian de Chalonge appartient à la génération post–Nouvelle Vague. « Sans en reprendre les codes formels, il en a tout de même conservé la grande liberté, ainsi qu’une méfiance envers le cinéma commercial »[1].

Formation et débuts

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Diplômé de l'IDHEC, Christian de Chalonge devient l'assistant de plusieurs réalisateurs comme René Clair, Georges Franju, Alain Jessua, Serge Bourguignon, Henri Verneuil, Tony Richardson[2].

Son premier long métrage, Le Saut (1968), qui aborde le sort des travailleurs immigrés, remporte le Prix Jean-Vigo. Il tourne trois ans plus tard L'Alliance avec Anna Karina et Jean-Claude Carrière, que Le Monde décrit comme « un curieux film d'atmosphère fantastique sur le monde animal »[3].

Christian de Chalonge obtient son plus grand succès avec L'Argent des autres avec Jean-Louis Trintignant, Michel Serrault et Claude Brasseur, pour lequel le Prix Louis-Delluc lui est décerné en 1978, ainsi que le César du meilleur film et celui du meilleur réalisateur l'année suivante[4].

En 1981 il adapte le roman de Robert Merle, Malevil avec Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jacques Villeret et Jean-Louis Trintignant. Considéré comme le premier grand film français d'anticipation, il évoque la survie difficile de quelques hommes après une explosion nucléaire[5].

En 1982, il met en scène Jacques Perrin dans Les Quarantièmes rugissants, un navigateur solitaire lancé dans une course autour du monde inspiré de l'histoire de Donald Crowhurst.

En 1990, le réalisateur retrouve pour la quatrième fois Michel Serrault pour Docteur Petiot inspiré du tueur en série français le docteur Marcel Petiot, auteur de 63 meurtres de 1941 a 1944, essentiellement des juifs tentant de fuir les persécutions nazies et à qui il promettait de leur faire quitter la France[6].

En 1991, il adapte le roman de Jules Supervielle, Le Voleur d'enfants avec Marcello Mastroianni[7].

En 1996 Christian de Chalonge adapte le roman de Louis Aragon, Les Voyageurs de l'impériale sous le titre Le Bel Été 1914 avec Claude Rich et Maria Pacôme.

En 1997, retrouve pour la cinquième fois Michel Serrault pour Le Comédien d'après la pièce de Sacha Guitry.

A partir de 1990, Christian de Chalonge tourne pour la télévision : 2 épisodes de Les Dossiers secrets de l'inspecteur Lavardin de Claude Chabrol avec Jean Poiret, 4 épisodes de la série télévisée Maigret avec Bruno Cremer et 3 pièces de Molière avec Michel Serrault et Christian Clavier[1].

Christian de Chalonge meurt le à Saint-Denis à 88 ans. Il était l'époux de la scénariste Dominique Garnier[8].

Filmographie

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Comme réalisateur

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À la télévision

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Assistant réalisateur

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Scénariste

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Distinctions

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Notes et références

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  1. a et b Olivier Delcroix, « Christian de Chalonge, cinéaste rare et humaniste, est mort », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Christian de Chalonge, cinéaste auteur de « L’Argent des autres » et « Malevil », est mort », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. " L'Argent des autres" de Christian de Chalonge obtient le prix Louis-Delluc, Le Monde, 16 décembre 1978
  4. Jean de Baroncelli, « " L'ARGENT DES AUTRES ", de Christian de Chalonge Un homme seul », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Jacques Siclier, « HORS JEU " Malevil ", de Christian de Chalonge », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Le grand nocturne à bicyclette Les métamorphoses de Michel Serrault dans le " Docteur Petiot " de Christian de Chalonge », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Annie Coppermann, « Féérie poétique », Les Echos,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Christian de Chalonge, cinéaste césarisé en 1979, est mort », Télérama,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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